Le cycle des crises aux Etats-Unis depuis 1929 (7)

 

Mise à jour premier trimestre 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date

 Juin 2017 – Prairial 225

Auteur

Robin Goodfellow

Version

V 1.0

 

 


Sommaire

1.             Le cycle des taux et rapports. 3

1.1          Rapport i/p. 4

1.2          Le rapport k/p. 5

1.3          Le taux de plus-value apparent (salaire/profit) 6

1.4          Taux de profit d’entreprise. 7

1.5          Rapport i/p. 8

2.            Le cycle du capital fictif. 9

2.1          Le cycle en cours et son évolution. 9

2.2          Tableau récapitulatif 10

3.            Annexe : Mises à jour du onzième cycle.. 15

3.1          « Taux de profit général ». 15

3.2          Taux du profit sur valeur ajoutée. 16

3.3          « Taux de plus-value général apparent ». 17

3.4          « Taux de plus-value apparent » (profit + intérêt / salaire) 18

3.5          Les équations des taux et rapports selon la méthode de la tangente. 19

 

1.           Le cycle des taux et rapports

Les données propres au premier trimestre 2017 ainsi qu’une révision des données ont été publiées par le BEA fin mai 2017. Comme nous nous y attendions, elles confirment l’arrêt de la vague d’accélération. Sauf révision ultérieure des données, nous devons donc conclure, pour suivre la méthode que nous avons dégagée de l’étude des cycles depuis 1929 et plus précisément depuis 194, que la vague d’accélération, initiée en 2015 est achevée.

 

Cette vague d’accélération aura donc duré, selon la méthode des moyennes mobiles huit trimestres et quatre trimestres selon la méthode de la tangente. Par conséquent, la vague d’accélération de synthèse, qui résulte de la confrontation des deux méthodes, est de quatre trimestres.

 

Nous sommes donc a priori confrontés à un cycle à vagues. Parmi les cycles étudiés, deux cycles, par le passé, relèvent de cette catégorie : le cinquième et le huitième cycle.

 

Dans les grandes conclusions que nous avons tirées sur ces cycles, figure l’idée qu’il s’agit de cycles de transition vers de nouvelles formes de cycles. Il est encore trop tôt pour de telles conclusions. Par contre, nous devons déjà souligner qu’il s’agit d’un avortement de vague tardif. Pour la première fois, une vague d’accélération s’arrête alors que le cycle compte déjà parmi les plus longs de l’histoire. Dans les cycles qui n’ont qu’une seule vague d’accélération, la crise de surproduction survient à l’issue de cette vague. Les cycles avec plusieurs vagues peuvent être considérés comme des cycles avec autant de sous-cycles et souvent avec une crise intermédiaire laquelle peut d’ailleurs escompter la crise finale du cycle (le huitième cycle est caractéristique de cette situation).

 

Il est trop tôt pour conclure à la fin d’un sous-cycle qui, nous l’avons vu, serait le plus long de l’histoire. Cette conclusion (outre les réserves relatives aux révisions de données) est d’autant plus prématurée qu’il est possible que, comme le montre le graphique des moyennes mobiles, à peine la première vague est-elle terminée, qu’une deuxième vague soit au départ. Cette perspective, de deux vagues consécutives recouperait l’analyse selon la méthode de la tangente qui pointe également sur le premier trimestre 2017, sur la base de la totalité des données actuelles, comme point de départ de la vague d’accélération (la méthode de la tangente ne permet pas d’identifier a priori plusieurs vagues). D’autre part, selon l’analyse des autres taux et rapports, il n’y a pas d’interruption de la vague d’accélération. Si l’hypothèse de deux vagues consécutives, c’est-à-dire sans que l’on puisse parler d’un sous-cycle, se confirme, il y aurait eu une simple pause dans la vague d’accélération. Du point de vue de notre méthode, il y aurait bien deux vagues mais pas deux sous-cycles, ce qui constitue un nouveau cas de figure. Si cette nouvelle vague n’était pas confirmée, il faudrait alors envisager l’existence d’un nouveau sous-cycle ; le premier ayant été le plus long de l’histoire.

 

En revanche, si une deuxième vague d’accélération se confirme (nous le saurons le trimestre prochain sous réserve de révisions), nous devons décaler la prévision de la crise de quatre trimestres. Nous pouvons encore maintenir un maximum de probabilité pour une crise en 2017-2018. La perspective d’une crise serait dans ce cas ouverte dès le troisième trimestre 2017.

Du point de vue de la durée absolue des vagues d’accélération synthétiques, soit quatre trimestres en moyenne plus ou moins deux trimestres, nous obtenons donc une crise entre le troisième trimestre 2017 et le troisième trimestre 2018. Nous avons établi que la durée relative d’une vague d’accélération représentait de 1/12 à 1/3 de la durée du cycle avec une moyenne de 1/5 (cf. notre mise à jour numéro 3 consacrée à la précision des données). La prévision à partir d’une durée relative est rendue plus complexe du fait de la juxtaposition des deux vagues d’accélération. Si nous réunissons les deux vagues, ce qui serait logique en l’absence d’un sous-cycle, nous ne changeons pas la prévision et donc nous restons globalement dans l’épure 2017-2018.

 

Nous allons passer en revue l’ensemble des taux et rapports afin d’évaluer les vagues d’accélération selon la méthode des moyennes mobiles.

1.1             Rapport i/p

2008

1

1,16

1,133

1,159

1,144

1,14

Décembre 2007

2008

2

1,024

1,087

1,092

1,118

1,113

2008

3

0,877

0,95

1,013

1,032

1,061

2008

4

1,14

1

1,008

1,043

1,053

2009

1

1,074

1,105

1,026

1,025

1,049

2009

2

1,038

1,055

1,08

1,029

1,028

Juin 2009

2009

3

0,919

0,977

1,008

1,036

1,005

2009

4

0,843

0,883

0,935

0,968

0,997

2010

1

0,908

0,873

0,89

0,929

0,957

2010

2

0,977

0,941

0,903

0,908

0,937

2010

3

0,917

0,948

0,933

0,907

0,91

2010

4

1,028

0,97

0,973

0,955

0,927

2011

1

1,11

1,07

1,017

1,006

0,984

2011

2

0,872

0,985

0,999

0,978

0,978

2011

3

0,973

0,919

0,981

0,992

0,977

2011

4

0,992

0,982

0,942

0,984

0,992

2012

1

0,981

0,987

0,982

0,951

0,983

2012

2

1,006

0,993

0,993

0,988

0,961

2012

3

1,013

1,009

1

0,998

0,993

2012

4

0,962

0,988

0,994

0,99

0,991

2013

1

0,907

0,935

0,961

0,972

0,974

2013

2

0,985

0,944

0,951

0,967

0,975

2013

3

1

0,993

0,962

0,962

0,973

2013

4

0,994

0,997

0,993

0,97

0,968

2014

1

1,089

1,041

1,028

1,017

0,993

2014

2

0,92

1,001

0,999

0,999

0,996

2014

3

0,964

0,941

0,989

0,99

0,992

2014

4

1,012

0,988

0,964

0,995

0,995

2015

1

1,037

1,025

1,004

0,982

1,003

2015

2

1,067

1,052

1,039

1,02

0,999

2015

3

1

1,032

1,034

1,029

1,016

2015

4

1,123

1,062

1,063

1,057

1,049

2016

1

0,932

1,022

1,015

1,027

1,029

2016

2

1,05

0,989

1,031

1,024

1,032

2016

3

0,94

0,994

0,973

1,008

1,006

2016

4

1,043

0,99

1,01

0,99

1,015

2017

1

1,042

1,042

1,007

1,018

1

 

La vague d’accélération initiée, selon la méthode des moyennes mobiles, au premier trimestre 2015 est sur fond brun. En surbrillance jaune, la vague de synthèse qui résulte de la confrontation de la méthode des moyennes mobiles et de la méthode de la tangente (à partir des données disponibles après le point de retournement). Cette vague, sous réserve d’une révision des données, prend fin au quatrième trimestre 2016. Il est possible qu’une nouvelle vague, ébauchée en rose pâle, prenne naissance.

1.2            Le rapport k/p

2008

1

1,097

1,061

1,086

1,064

1,063

Décembre 2007

2008

2

1,014

1,054

1,044

1,066

1,053

2008

3

0,883

0,948

0,995

1,002

1,026

2008

4

1,186

1,025

1,021

1,039

1,037

2009

1

1,11

1,145

1,056

1,045

1,055

2009

2

1,049

1,078

1,109

1,054

1,046

Juin 2009

2009

3

0,924

0,985

1,023

1,057

1,024

2009

4

0,848

0,887

0,941

0,98

1,013

2010

1

0,902

0,873

0,892

0,933

0,966

2010

2

0,971

0,935

0,902

0,908

0,939

2010

3

0,905

0,939

0,925

0,902

0,908

2010

4

1,049

0,973

0,973

0,953

0,927

2011

1

1,117

1,084

1,021

1,008

0,984

2011

2

0,894

1

1,015

0,987

0,984

2011

3

0,979

0,934

0,993

1,006

0,985

2011

4

0,967

0,973

0,945

0,987

0,999

2012

1

0,994

0,98

0,98

0,956

0,988

2012

2

0,993

0,993

0,984

0,983

0,963

2012

3

1,033

1,013

1,006

0,996

0,993

2012

4

0,975

1,003

1

0,998

0,992

2013

1

0,956

0,965

0,988

0,989

0,99

2013

2

1,013

0,984

0,981

0,994

0,994

2013

3

1,013

1,013

0,993

0,988

0,997

2013

4

1

1,006

1,008

0,995

0,991

2014

1

1,067

1,033

1,026

1,023

1,009

2014

2

0,92

0,991

0,994

0,999

1,001

2014

3

0,959

0,939

0,981

0,985

0,991

2014

4

1,012

0,985

0,962

0,988

0,99

2015

1

1,037

1,025

1,002

0,98

0,997

2015

2

1,052

1,045

1,034

1,015

0,994

2015

3

1

1,025

1,029

1,025

1,012

2015

4

1,13

1,065

1,061

1,055

1,047

2016

1

0,932

1,025

1,017

1,025

1,027

2016

2

1,056

0,992

1,035

1,027

1,032

2016

3

0,954

1,004

0,979

1,014

1,012

2016

4

1,062

1,007

1,023

0,999

1,024

2017

1

1,021

1,041

1,012

1,022

1,004

 

Dans cette série, la vague d’accélération s’étiole mais perdure. Vu sous l’angle d’une deuxième vague naissante, pour faire le parallèle avec le rapport i/p, le tableau laisse deviner son existence depuis le dernier trimestre 2016.

1.3            Le taux de plus-value apparent (salaire/profit)

2008

1

1,093

1,057

1,081

1,058

1,058

Décembre 2007

2008

2

0,997

1,043

1,036

1,058

1,044

2008

3

0,868

0,932

0,983

0,992

1,017

2008

4

1,171

1,009

1,005

1,026

1,025

2009

1

1,049

1,105

1,023

1,016

1,031

2009

2

1,064

1,057

1,091

1,034

1,027

Juin 2009

2009

3

0,932

0,996

1,013

1,046

1,011

2009

4

0,848

0,892

0,948

0,972

1,006

2010

1

0,895

0,87

0,893

0,937

0,959

2010

2

0,984

0,937

0,903

0,912

0,944

2010

3

0,914

0,949

0,93

0,906

0,912

2010

4

1,044

0,976

0,979

0,956

0,929

2011

1

1,133

1,09

1,028

1,017

0,989

2011

2

0,884

1,001

1,014

0,989

0,988

2011

3

0,978

0,928

0,993

1,005

0,987

2011

4

0,959

0,968

0,938

0,985

0,996

2012

1

1,02

0,989

0,985

0,957

0,992

2012

2

0,985

1,003

0,988

0,985

0,962

2012

3

1,027

1,006

1,011

0,997

0,993

2012

4

0,992

1,009

1,001

1,006

0,996

2013

1

0,948

0,97

0,989

0,988

0,994

2013

2

1,016

0,981

0,985

0,995

0,993

2013

3

1,008

1,012

0,99

0,991

0,998

2013

4

0,997

1,003

1,007

0,992

0,992

2014

1

1,082

1,04

1,029

1,026

1,01

2014

2

0,913

0,994

0,995

0,998

1,002

2014

3

0,963

0,937

0,984

0,987

0,991

2014

4

1,014

0,988

0,961

0,991

0,992

2015

1

1,046

1,03

1,007

0,981

1,002

2015

2

1,055

1,05

1,038

1,019

0,996

2015

3

1,002

1,028

1,033

1,029

1,016

2015

4

1,134

1,068

1,064

1,059

1,051

2016

1

0,925

1,023

1,016

1,025

1,029

2016

2

1,068

0,994

1,038

1,029

1,034

2016

3

0,96

1,012

0,982

1,017

1,014

2016

4

1,048

1,003

1,024

0,998

1,023

2017

1

1,024

1,035

1,01

1,024

1,004

 

L’analyse est identique à celle du rapport k/p.

1.4            Taux de profit d’entreprise

2008

1

1,094

1,059

1,083

1,061

1,061

Décembre 2007

2008

2

1,002

1,046

1,039

1,061

1,048

2008

3

0,871

0,937

0,986

0,995

1,019

2008

4

1,173

1,012

1,008

1,029

1,028

2009

1

1,064

1,114

1,03

1,023

1,036

2009

2

1,062

1,063

1,095

1,039

1,032

Juin 2009

2009

3

0,929

0,994

1,016

1,049

1,014

2009

4

0,851

0,891

0,947

0,975

1,008

2010

1

0,899

0,873

0,894

0,937

0,962

2010

2

0,981

0,938

0,905

0,912

0,944

2010

3

0,913

0,947

0,93

0,907

0,912

2010

4

1,044

0,975

0,977

0,956

0,93

2011

1

1,129

1,087

1,027

1,015

0,989

2011

2

0,886

1

1,014

0,988

0,987

2011

3

0,978

0,929

0,993

1,005

0,986

2011

4

0,963

0,97

0,94

0,986

0,997

2012

1

1,012

0,987

0,984

0,957

0,991

2012

2

0,985

0,998

0,986

0,984

0,962

2012

3

1,027

1,006

1,008

0,996

0,992

2012

4

0,987

1,007

0,999

1,003

0,994

2013

1

0,952

0,97

0,988

0,987

0,992

2013

2

1,013

0,982

0,983

0,994

0,992

2013

3

1,008

1,01

0,99

0,989

0,997

2013

4

0,998

1,003

1,006

0,992

0,991

2014

1

1,076

1,037

1,027

1,024

1,009

2014

2

0,914

0,992

0,994

0,997

1

2014

3

0,962

0,937

0,983

0,986

0,991

2014

4

1,012

0,987

0,961

0,99

0,991

2015

1

1,042

1,027

1,005

0,98

1

2015

2

1,053

1,048

1,036

1,017

0,995

2015

3

1,001

1,026

1,031

1,027

1,014

2015

4

1,143

1,072

1,066

1,06

1,051

2016

1

0,918

1,023

1,016

1,025

1,028

2016

2

1,063

0,987

1,036

1,028

1,033

2016

3

0,958

1,009

0,977

1,016

1,013

2016

4

1,054

1,005

1,024

0,996

1,023

2017

1

1,021

1,037

1,01

1,023

1,001

 

Les conclusions sont identiques à celles obtenues à partir du rapport k/p ou encore du taux de plus-value apparent.

Les autres expressions du taux de profit et du taux de plus-value sont disponibles en annexe ; ils n’apportent pas de modification à l’analyse.

Si nous nous tournons vers la méthode de la tangente nous obtenons, à partir des données actuelles le résultat suivant :

1.5            Rapport i/p

 

A partir de l’équation de tendance, y=0,0004 x2 – 0,0172x + 0.4031, nous obtenons comme point de départ de la vague d’accélération le premier trimestre 2017, ce qui recoupe l’idée d’une nouvelle vague. En tout état de cause, il s’est créé un décalage entre la vague anticipée à partir des données qui suivent le point de retournement et celles correspondant aux données effectives (toujours sous réserve de révisions).

Les équations des autres séries sont en annexe.

2.           Le cycle du capital fictif

2.1            Le cycle en cours et son évolution

La fin (sous réserve de révisions des données) de la première vague d’accélération comme la perspective d’une deuxième vague ouvrent un ensemble d’interrogations. Après une baisse en avril 2017, l’indice Sp500 est reparti à la hausse et bat de nouveaux records historiques

 

Par le passé, la fin d’une vague a éloigné la crise de surproduction mais pas pour autant la crise financière. Dans le cas présent, comme le montrent les autres séries, il est probable qu’une nouvelle vague d’accélération se juxtapose à la première et donc n’a fait que différer d’autant la crise de surproduction. Pour mettre à jour nos tableaux, nous partirons de cette double hypothèse, à savoir la fin de la vague d’accélération et le départ d’une deuxième qui lui est juxtaposée.

 

Pour faire des évaluations plus précises, nous avons utilisé des méthodes d’interpolation afin de déterminer les mois qui marquent la fin d’une phase et le début d’une autre. Ce calcul (soumis à la double réserve de la révision des données et de la véracité de l’analyse) sur la série ip nous conduit à arrêter la vague d’accélération à novembre 2016 et à faire démarrer la suivante en décembre 2016. Le tableau des points hauts est alors modifié comme suit :

 

Colonne 1 : cycle ou sous-cycle

Colonne 2 : Distance en nombre de sessions entre et le point haut le plus long à recouvrer et le point haut précédent au sein de la vague d’accélération

Colonne 3 : Distance en nombre de jours entre et le point haut le plus long à recouvrer et le point haut précédent au sein de la vague d’accélération

Colonne 4 : Date à laquelle le point haut le plus long à recouvrer a été atteint

Colonne 5 : Date du maximum du cours boursier du cycle. Fin de la période progressive du cours boursier.

Colonne 6 : Distance en nombre de sessions entre le maximum du cycle et le point haut à l’issue de la période de recouvrement maximum

Colonne 7 : Distance en jours entre le maximum du cycle et le point haut à l’issue de la période de recouvrement maximum

 

 1 Cycle

2 Distance Session

3 Distance Date

4 Date Session

5 Date maximum cours boursier

6

Distance session

7 Date colonne 5-Date colonne 4

2

75

112

28/11/1952

05/01/1953

24

38

3

4

6

01/08/1956

03/08/1956

2

2

5

14

24

14/11/1968

02/12/1968

10

18

8v2

101

146

29/05/1990

16/07/1990

33

48

9

54

78

21/03/2000

24/03/2000

3

3

10

58

81

05/10/2007

11/10/2007

4

6

11v1

69

98

21/11/2016

21/11/2016

-

-

11v2(p)

47

68

08/05/2017 (p)

01/06/2017(p)

 

 

 

Lors de la première vague d’accélération du onzième cycle, la plus longue période de recouvrement du cours boursier a duré du 15 août 2016 au 21 novembre 2016. Cette période représente donc 69 sessions boursières et 98 jours, ce qui la situe dans la bonne moyenne des cycles. Pour la deuxième vague, si elle est confirmée, la plus longue période de recouvrement aurait pris fin le 8 mai 2017 après 68 jours ou 47 séances boursières, ce qui, pour le moment, la situe dans la partie basse du tableau. C’est aussi la première fois que nous serions confrontés à deux vagues d’accélération successives. Depuis cette date, l’indice du cours boursier bat record sur record et, au moment où nous écrivons, l’indice SP500 est à son plus haut historique. Alors que la bourgeoisie mondiale se déchaîne contre Trump, suivie en cela par la grande bourgeoisie américaine[1], du fait de ses orientations politiques par rapport au climat, la bourse américaine est au plus haut, tandis que la capitalisation boursière mondiale bat également des records historiques.

 

2.2           Tableau récapitulatif

A partir des données disponibles au 31 mai 2017, nous pouvons mettre à jour le tableau récapitulatif qui retrace, pour chaque grande partie des trois derniers cycles, ce que nous avons appelé la « masse des transactions » (volume exprimé en dollars divisé par le cours), le volume des transactions et le cours moyen propre à chaque phase. Ce tableau est réalisé avec l’hypothèse qui reste à confirmer d’une deuxième vague d’accélération

 

Cycle : numéro d’ordre des cycles et éventuellement des cycles intermédiaires au sein de chaque cycle.

La ligne comportant le numéro d’ordre du cycle suivi d’un m donne la « masse » des transactions (le volume des transactions divisé par le cours) ; la ligne où le numéro d’ordre est suivi d’un $ donne le volume des transactions exprimé en dollars.

L’indice moyen du cours boursier, calculé à partir du SP500, figure sur la ligne où figure un Sp.

VD : Moyenne des transactions pendant la vague de décélération.

PP : Moyenne des transactions pendant la phase de prospérité.

PPP : Moyenne des transactions pendant la phase de post prospérité (haute prospérité).

VA : Moyenne des transactions pendant la vague d’accélération.

VAD : Moyenne des transactions lors de la vague d’accélération pendant la période dépressive du cycle boursier.

SEC : Moyenne des transactions lors de la séquence d’entrée en crise. La crise de surproduction est déclarée et le point haut boursier a été franchi dans une phase précédente.

SECVHS : Moyenne des transactions lors de la partie aval de la séquence d’entrée en crise. Le cours boursier repart à la hausse tandis que la crise continue et que le rapport i/p continue de progresser. C’est une nouvelle partie hyperspéculative de la séquence d’entrée de crise. Cette phase relève du cycle des crises et du cycle des taux et rapports en cours, mais, du point de vue du cycle boursier, elle inaugure le cycle suivant. A la différence de la phase amont, absente des derniers cycles, cette phase est généralement présente mais la tendance serait à son raccourcissement. Quand la moyenne de la masse des transactions y est supérieure à celle de la séquence d’entrée de crise (SEC) proprement dite, nous la mettons en relief avec des diagonales orientées vers la gauche (et une grande diagonale si de plus l’activité transactionnelle y est la plus importante du cycle des crises).

SSC : Moyenne des transactions pendant la séquence de sortie de crise.

 

La phase, commune aux deux cycles (cycle des crises et cycle boursier), où la moyenne de la masse des transactions est la plus forte est grisée et celle où la moyenne des transactions est la plus basse est hachurée horizontalement.

 

 


Cycle

VD

PP

PPP

VA

VAD

SEC

SECVHS

SSC

9m

503.718

627.715

609.920

690.016

871.178

1.052.644

1.209.580

1.110.597

9$

209.753.142

346.768.364

665.794.870

993.438.383

1.158.305.286

1.230.132.437

1.302.229.565

1.253.809.524

9Sp

414,1

553,5

1094,2

1442,9

1341,6

1187,7

1076,6

1129,7

10m

1.470.978

1.498.926

1.935.616

2.280.936

2.499.600

5.111.407

7.793.895

6.406.708

10$

1.409.100.049

1.782.617.514

2.759.756.840

3.417.616.696

3.374.040.560

5.318.500.118

6.612.158.057

5.850.672.374

10Sp

974,7

1180,1

1425,1

1503,0

1471,3

1138,6

848,2

914,3

11m

3.974.067

2.402.404

1.788.116

1.914.378

 

 

 

 

11$

4.502.513.490

3.573.763.176

3.655.730.081

3.948.008.755

 

 

 

 

11Sp

1.152,4

1.551,1

2051,4

2078,4

 

 

 

 

11v2m

 

 

 

1.528.678

 

 

 

 

11v2$

 

 

 

3.557.796.160

 

 

 

 

11v2Sp

 

 

 

2328,8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La première vague d’accélération est restée spéculative et non surspéculative comme lors des cycles précédents. Si elle se confirme, la nouvelle vague a, pour le moment, les mêmes tendances, mais encore plus accentuées, que la première.


Cours boursier, masse et volume des transactions sur une échelle relative pour les cycles 9 à 11

 


3.           Annexe : Mises à jour du onzième cycle

3.1            « Taux de profit général »

2008

1

1,048

1,024

1,033

1,02

1,022

Décembre 2007

2008

2

0,988

1,017

1,011

1,021

1,014

2008

3

0,943

0,965

0,992

0,994

1,005

2008

4

1,085

1,012

1,004

1,014

1,012

2009

1

1,012

1,047

1,012

1,006

1,014

2009

2

1,02

1,016

1,038

1,014

1,009

Juin 2009

2009

3

0,976

0,998

1,002

1,022

1,006

2009

4

0,924

0,95

0,973

0,983

1,002

2010

1

0,94

0,932

0,947

0,966

0,975

2010

2

0,993

0,966

0,951

0,958

0,97

2010

3

0,949

0,971

0,96

0,95

0,956

2010

4

1,027

0,987

0,989

0,976

0,964

2011

1

1,059

1,043

1,011

1,006

0,992

2011

2

0,942

0,999

1,008

0,993

0,993

2011

3

0,991

0,966

0,996

1,004

0,993

2011

4

0,973

0,982

0,968

0,991

0,998

2012

1

1,015

0,994

0,993

0,98

0,995

2012

2

1

1,007

0,996

0,995

0,983

2012

3

1,018

1,009

1,011

1,001

0,999

2012

4

0,998

1,008

1,005

1,008

1,001

2013

1

0,97

0,984

0,995

0,996

1

2013

2

1,009

0,99

0,992

0,999

0,999

2013

3

1,013

1,011

0,997

0,997

1,001

2013

4

0,997

1,005

1,006

0,997

0,997

2014

1

1,049

1,023

1,02

1,017

1,008

2014

2

0,954

1,001

1

1,003

1,004

2014

3

0,981

0,968

0,994

0,995

0,999

2014

4

1,008

0,994

0,981

0,998

0,998

2015

1

1,03

1,019

1,006

0,993

1,004

2015

2

1,036

1,033

1,025

1,014

1,001

2015

3

1,001

1,018

1,022

1,019

1,011

2015

4

1,03

1,015

1,022

1,024

1,021

2016

1

0,997

1,013

1,009

1,016

1,018

2016

2

1,04

1,019

1,022

1,017

1,021

2016

3

0,979

1,009

1,005

1,011

1,009

2016

4

1,015

0,996

1,011

1,007

1,012

2017

1

1,023

1,019

1,005

1,014

1,011

 

3.2           Taux du profit sur valeur ajoutée

2008

1

1,081

1,052

1,073

1,054

1,053

Décembre 2007

2008

2

1,003

1,041

1,035

1,054

1,042

2008

3

0,884

0,944

0,987

0,995

1,017

2008

4

1,151

1,009

1,007

1,025

1,024

2009

1

1,058

1,101

1,026

1,02

1,032

2009

2

1,056

1,057

1,085

1,035

1,028

Juin 2009

2009

3

0,936

0,994

1,014

1,044

1,013

2009

4

0,865

0,902

0,952

0,977

1,007

2010

1

0,911

0,887

0,904

0,943

0,966

2010

2

0,983

0,946

0,915

0,921

0,95

2010

3

0,925

0,955

0,939

0,918

0,922

2010

4

1,037

0,979

0,981

0,962

0,938

2011

1

1,112

1,076

1,024

1,013

0,99

2011

2

0,9

1,001

1,012

0,99

0,989

2011

3

0,98

0,938

0,994

1,004

0,988

2011

4

0,968

0,974

0,948

0,988

0,997

2012

1

1,011

0,989

0,986

0,962

0,992

2012

2

0,987

0,999

0,988

0,986

0,967

2012

3

1,023

1,005

1,007

0,997

0,993

2012

4

0,989

1,006

0,999

1,002

0,995

2013

1

0,958

0,974

0,99

0,989

0,993

2013

2

1,013

0,985

0,986

0,995

0,994

2013

3

1,006

1,009

0,992

0,991

0,997

2013

4

0,998

1,002

1,005

0,993

0,992

2014

1

1,065

1,032

1,023

1,02

1,008

2014

2

0,926

0,993

0,995

0,998

1,001

2014

3

0,967

0,946

0,985

0,988

0,992

2014

4

1,011

0,989

0,967

0,991

0,993

2015

1

1,035

1,023

1,004

0,983

1

2015

2

1,044

1,04

1,031

1,015

0,996

2015

3

1,001

1,022

1,026

1,023

1,012

2015

4

1,124

1,063

1,057

1,052

1,044

2016

1

0,927

1,02

1,014

1,021

1,024

2016

2

1,054

0,988

1,031

1,024

1,028

2016

3

0,964

1,008

0,98

1,014

1,012

2016

4

1,047

1,005

1,021

0,997

1,02

2017

1

1,017

1,032

1,009

1,02

1,001

 

 

 

 

3.3           « Taux de plus-value général apparent »

2008

1

1,047

1,023

1,032

1,019

1,021

2008

2

0,984

1,015

1,01

1,02

1,012

2008

3

0,94

0,962

0,99

0,992

1,003

2008

4

1,082

1,009

1

1,012

1,009

2009

1

1

1,04

1,006

1

1,009

2009

2

1,023

1,011

1,034

1,01

1,005

2009

3

0,978

1

1

1,019

1,003

2009

4

0,924

0,951

0,975

0,981

1

2010

1

0,939

0,931

0,947

0,966

0,973

2010

2

0,996

0,966

0,951

0,958

0,972

2010

3

0,951

0,974

0,961

0,951

0,957

2010

4

1,026

0,988

0,991

0,977

0,965

2011

1

1,062

1,044

1,012

1,008

0,993

2011

2

0,94

0,999

1,008

0,993

0,994

2011

3

0,991

0,965

0,996

1,004

0,993

2011

4

0,971

0,981

0,967

0,99

0,997

2012

1

1,02

0,996

0,994

0,98

0,996

2012

2

0,998

1,009

0,996

0,995

0,983

2012

3

1,017

1,007

1,012

1,002

0,999

2012

4

1,002

1,009

1,005

1,009

1,002

2013

1

0,969

0,985

0,996

0,996

1,001

2013

2

1,01

0,989

0,993

0,999

0,999

2013

3

1,012

1,011

0,997

0,998

1,002

2013

4

0,997

1,004

1,006

0,997

0,998

2014

1

1,053

1,025

1,02

1,018

1,008

2014

2

0,953

1,001

1

1,003

1,004

2014

3

0,982

0,967

0,995

0,996

0,999

2014

4

1,008

0,995

0,98

0,998

0,998

2015

1

1,032

1,02

1,007

0,993

1,005

2015

2

1,037

1,034

1,026

1,015

1,002

2015

3

1,002

1,019

1,023

1,019

1,012

2015

4

1,03

1,016

1,023

1,025

1,022

2016

1

0,996

1,013

1,009

1,016

1,019

2016

2

1,043

1,019

1,023

1,018

1,021

2016

3

0,98

1,011

1,006

1,012

1,01

2016

4

1,012

0,996

1,011

1,007

1,012

2017

1

1,024

1,018

1,005

1,014

1,011


 

3.4           « Taux de plus-value apparent » (profit + intérêt / salaire)

2008

1

1,052

1,024

1,044

1,026

1,028

Décembre 2007

2008

2

0,99

1,02

1,012

1,03

1,018

2008

3

0,899

0,945

0,979

0,984

1,003

2008

4

1,131

1,009

1,002

1,015

1,011

2009

1

1,028

1,076

1,015

1,009

1,017

2009

2

1,052

1,04

1,068

1,025

1,018

Juin 2009

2009

3

0,955

1,003

1,011

1,037

1,01

2009

4

0,888

0,923

0,965

0,98

1,007

2010

1

0,917

0,902

0,921

0,954

0,969

2010

2

0,989

0,952

0,928

0,936

0,96

2010

3

0,932

0,961

0,945

0,929

0,935

2010

4

1,038

0,983

0,985

0,967

0,948

2011

1

1,106

1,073

1,024

1,015

0,993

2011

2

0,912

1,004

1,015

0,994

0,993

2011

3

0,983

0,946

0,997

1,007

0,992

2011

4

0,96

0,972

0,951

0,988

0,998

2012

1

1,024

0,992

0,989

0,968

0,995

2012

2

0,984

1,004

0,989

0,988

0,971

2012

3

1,024

1,004

1,011

0,998

0,995

2012

4

1

1,012

1,002

1,008

0,998

2013

1

0,967

0,983

0,997

0,993

0,999

2013

2

1,019

0,992

0,995

1,002

0,998

2013

3

1,008

1,013

0,998

0,998

1,003

2013

4

0,998

1,003

1,008

0,998

0,998

2014

1

1,065

1,031

1,024

1,022

1,011

2014

2

0,928

0,994

0,995

0,998

1,002

2014

3

0,969

0,948

0,986

0,989

0,993

2014

4

1,011

0,99

0,968

0,992

0,993

2015

1

1,039

1,025

1,006

0,985

1,001

2015

2

1,042

1,04

1,031

1,015

0,997

2015

3

1,002

1,021

1,027

1,023

1,012

2015

4

1,107

1,054

1,05

1,048

1,041

2016

1

0,939

1,019

1,013

1,02

1,023

2016

2

1,057

0,996

1,031

1,024

1,028

2016

3

0,972

1,013

0,988

1,016

1,013

2016

4

1,039

1,005

1,022

1,001

1,021

2017

1

1,015

1,027

1,008

1,02

1,003

 

Les séries des taux présentés en annexe, montrent des vagues d’accélération qui ont une plus grande résistance que les sériées les plus sensibles. Leur analyse renforce donc l’idée qu’une nouvelle vague est à l’œuvre dans la série la plus sensible (le rapport i/p)

3.5           Les équations des taux et rapports selon la méthode de la tangente

k/p :  Capital fixe / profit

tpe : Taux de profit d’entreprise

tpg : Taux de profit général

tpva : Taux du profit sur la valeur ajoutée

 

 

Taux ou rapport

Equation

Date de départ de la vague d’accélération

k/p

y = 0,0008x2 - 0,0294x + 0,7593

2015 ; 4

tpe

y = -0,0007x2 + 0,0239x + 0,3969

2015 ; 2

tpg

y = -0,0003x2 + 0,0084x + 0,3235

2014 ; 2

tpva

y = -0,0001x2 + 0,0052x + 0,1024

2018 ; 2

tplg

y = -0,0003x2 + 0,0103x + 0,4099

2015 ; 2

tplips

y = -0,0003x2 + 0,0094x + 0,243

2014 ; 4

tplps

y = -0,0003x2 + 0,0101x + 0,1712

2015 ; 2

1



[1] De Disney à Goldman Sachs, une légion de patrons des multinationales américaines ont critiqué la politique de Trump en matière de climat.