Le cycle des crises aux Etats-Unis depuis 1929

 

(3)

 

La précision de la prévision

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date

 Octobre 2016 – Brumaire 225

Auteur

Robin Goodfellow

Version

V 2.0

 

 


Sommaire

1.             Introduction.. 3

2.            La durée des vagues d’accélération.. 4

2.1          La durée des vagues d’accélération selon la méthode des moyennes mobiles. 4

2.2          Les vagues d’accélération selon la méthode des courbes de tendance. 4

3.            Le cycle du capital fictif. 12

3.1          Le cycle en cours et son évolution. 12

3.2          Tableau récapitulatif 12

3.3          Evolution des points hauts du cycle boursier 18

3.3.1     Nombre et distribution. 18

3.3.2     Les points hauts par cycle 24

3.3.3     Les points hauts des vagues d’accélération. 25

4.            Annexe : Mises à jour du onzième cycle.. 27

4.1          Les données au 30 octobre 2016. 27

4.2          Le tableau d’ensemble au 30 octobre 2016. 27

4.3          Le calcul des vagues d’accélération. 28

4.3.1     L’évolution du rapport i/p selon la méthode des moyennes mobiles 29

4.3.2     L’évolution du rapport i/p selon la méthode de la tangente 30

 

1.           Introduction

Selon notre analyse actuelle, à partir des données disponibles au 30 octobre 2016, nous serions entrés dans la phase du cycle qui précède la crise. Nous l’appelons, conventionnellement, « vague d’accélération ». Elle pose la question de sa durée puisque celle-ci détermine la prévision de la crise. La publication, fin août 2016 et révisées en septembre (et maintenues en octobre), par le BEA, des données du deuxième trimestre 2016, sont l’occasion pour rectifier la prévision. Sur la base des données disponibles au moment de la sortie du livre « le cycle des crises aux Etats-Unis depuis 1929 », les méthodes que nous avons développées pour anticiper le point de départ de la vague d’accélération, donc la dernière phase du cycle avant la crise de surproduction, désignaient le premier trimestre 2019. Compte tenu de la longueur potentielle d’une vague d’accélération, cela nous permettait d’escompter une crise de surproduction en 2019-2020. Les nouvelles données, publiées fin juin 2016, conduisent sur la base des mêmes méthodes à rapprocher de plus de deux ans la crise de surproduction. Dans ce texte, d’une part nous rectifions à nouveau la prévision, à la suite d’une erreur de calcul, et d’autre part, nous revenons sur la détermination de la durée potentielle de la vague d’accélération.

 

Comme nous l’escomptions, l’indice SP500 a battu son record historique. La nouvelle crise boursière qui est souvent le signe précurseur de la crise de surproduction aura donc lieu, cas le plus probable, pendant la vague d’accélération ou, sinon, une fois la crise de surproduction commencée (c’est ce qui est arrivé en 1929 ou encore lors du septième cycle). Dans ce dernier cas, cela signifierait l’ouverture d’une phase hyper spéculative d’entrée de crise. Cette phase du cycle, plutôt brève et rarement présente, est appelée hyper spéculative car elle intervient alors que les cycles du capital réel sont dans une période défavorable (période de crise pour le cycle des crises, période de contraction pour le cycle des taux et rapports) tandis que le cycle du capital fictif (cours boursier) est dans une période de progression. Bien que cette crise du capital fictif puisse contribuer à précipiter la crise de surproduction, son déclenchement effectif reste imprévisible. Nous ferons cependant le point sur l’évolution du cycle boursier.

 

 

2.           La durée des vagues d’accélération

2.1            La durée des vagues d’accélération selon la méthode des moyennes mobiles

A partir des tableaux récapitulatifs présentés dans le document de présentation et de complément du livre (texte de juillet 2016), nous obtenons le tableau général suivant. Ce tableau reprend pour chaque série (taux et rapports) la durée de la dernière vague d’accélération, c’est-à-dire de la vague d’accélération qui débouche sur une crise.

 

Tpg : Taux de profit général

Tpe : Taux de profit d’entreprise

Tpva : Taux de profit sur la valeur ajoutée

Tplg : Taux de plus-value général apparent

Tplips : Taux de plus-value 2 (intérêt + profit / salaire)

Tplps : Taux de plus-value 3 (intérêt/profit)

Ip : Rapport Intérêt/Profit

Kp : Rapport Capital fixe/Profit

Synthèse : Durée de la vague issue de la confrontation des séries.

 

Cycle

tpg

tpe

tpva

tplg

tplips

tplps

ip

kp

Synthèse

2

9

9

9

9

9

9

6

8

6

3

6

6

6

6

6

6

6

6

6

4

3

3

3

3

3

3

3

-

3

5

3

3

14

4

15

15

5

14

3

6

2

2

2

2

2

2

2

2

2

7a

4

4

4

4

4

4

4

4

4

8

6

6

6

6

6

6

10

6

6

9

14

14

14

14

14

14

13

13

13

10

4

4

5

4

2

5

5

5

4

 

Ce tableau reprend les durées propres à chaque série et les confronte, de façon à obtenir une synthèse optimale de la durée des vagues selon la méthode des moyennes mobiles (tout en gardant la série ip comme série privilégiée)

 

La synthèse des vagues qui ont abouti à une crise de surproduction nous donne une durée moyenne d’environ 5 trimestres avec un écart type de l’ordre de 3 trimestres. La durée la plus longue enregistrée est de 15 trimestres et de 13 trimestres pour la synthèse des moyennes mobiles. Les données ne constituent pas un échantillon représentatif.

 

Nous retrouvons les calculs de moyenne et d’écart type que nous avons présentés au chapitre 18.2 du livre sur le cycle des crises aux Etats-Unis depuis 1929.

2.2           Les vagues d’accélération selon la méthode des courbes de tendance

Les calculs à partir des courbes de tendance pour l’ensemble des séries et pour chaque cycle sont présentés dans le tableau suivant :

Le premier calcul, noté A, est fait à partir des données qui vont de l’origine de la courbe au trimestre qui suit le point de retournement de la période d’accumulation. Le second calcul, noté B, prend en compte la série des données jusqu’au trimestre de confirmation de la vague d’accélération selon la méthode des moyennes mobiles.

 

Il nous faut ici signaler une source d’erreur qui, jusqu’à présent, nous avait échappé. Il nous est arrivé de faire des calculs sur la base de courbes relatives de manière à pouvoir les comparer plus facilement sur un même graphique. Par exemple, dans notre dernier texte révisant la prévision, nous avons utilisé le graphique suivant :

 

 

Les données propres au rapport i/p ont été systématiquement multipliées par 1,3 et celles du rapport k/p divisée par un coefficient légèrement supérieur à 4. L’allure de la courbe est identique mais l’algorithme de calcul de l’équation donne des résultats différents. Si nous revenons aux données de base nous obtenons une autre équation et le calcul de la courbe de tendance pointe sur le premier trimestre 2016, comme point départ de la vague d’accélération (cf. annexes). La prévision se déplace donc de deux trimestres. Cela signifie que nous sommes entrés dans la zone de plus grande probabilité de crise. La crise devrait donc se manifester entre le quatrième trimestre 2016 et la fin 2018 au plus tard.

 


Cycle

Durée

Synthèse durée

Taux de profit gén.

Durée vague

Taux de profit d'ent.

Durée vague

Taux de profit sur VA

Durée vague

Taux de plus-value gén.

Durée vague

Taux de plus-value i+p/s

Durée vague

Taux de plus-value p/s

Durée vague

Rapport i/p

Durée vague

Rapport k/p

Durée vague

2A

14

6

y = -0,0052x2 + 0,0494x + 0,3388

9

y = -0,0046x2 + 0,0458x + 0,1579

9

y = -0,003x2 + 0,0301x + 0,139

n.s.

y = -0,0056x2 + 0,0522x + 0,3947

10

y = -0,0059x2 + 0,0571x + 0,2219

9

y = -0,0058x2 + 0,0567x + 0,2138

9

y = 0,0003x2 - 0,004x + 0,0351

6

y = 0,0124x2 - 0,1221x + 0,6755

9

2B

14

4

y = -0,0045x2 + 0,044x + 0,3459

9

y = -0,0037x2 + 0,0395x + 0,1661

8

y = -0,0017x2 + 0,0203x + 0,1524

8

y = -0,0047x2 + 0,0459x + 0,403

9

y = -0,0047x2 + 0,0488x + 0,2328

9

y = -0,0047x2 + 0,0487x + 0,2244

9

y = 0,0002x2 - 0,0033x + 0,0341

4

y = 0,0096x2 - 0,1034x + 0,6526

8

3A

12

5

y = -0,0002x2 + 0,0162x + 0,3133

n.s.

y = -0,0003x2 + 0,0158x + 0,151

n.s

y = -0,001x2 + 0,0163x + 0,1254

n.s.

y = -0,0004x2 + 0,0202x + 0,3541

n.s.

y = -0,001x2 + 0,026x + 0,1994

n.s.

y = -0,0005x2 + 0,0215x + 0,1945

n.s.

y = 0,0004x2 - 0,0051x + 0,0665

6

y = 0,0041x2 - 0,0644x + 0,7004

5

3B

12

5

y = -0,0019x2 + 0,0292x + 0,2947

5

y = -0,0018x2 + 0,0269x + 0,1357

5

y = -0,0013x2 + 0,0188x + 0,1215

6

y = -0,0022x2 + 0,0335x + 0,3351

5

y = -0,0025x2 + 0,0374x + 0,1837

5

y = -0,0024x2 + 0,0352x + 0,1758

5

y = 0,0004x2 - 0,0051x + 0,0664

6

y = 0,0043x2 - 0,0659x + 0,7029

5

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4A

7

1

y = -0,0024x2 + 0,0299x + 0,2855

1

y = -0,0027x2 + 0,0316x + 0,1123

2

y = -0,002x2 + 0,0234x + 0,1029

n.s.

y = -0,003x2 + 0,0354x + 0,3319

n.s.

y = -0,0034x2 + 0,04x + 0,1739

2

y = -0,0036x2 + 0,0419x + 0,1513

2

y = 0,0007x2 - 0,0136x + 0,1171

n.s.

y = 0,0194x2 - 0,1792x + 0,9775

3

4B

7

1

y = -0,0026x2 + 0,0313x + 0,2836

1

y = -0,0029x2 + 0,0329x + 0,1107

2

y = -0,0021x2 + 0,0239x + 0,1023

2

y = -0,0031x2 + 0,0362x + 0,3309

2

y = -0,0036x2 + 0,041x + 0,1727

2

y = -0,0037x2 + 0,0426x + 0,1503

2

y = 0,0019x2 - 0,0207x + 0,1252

2

y = 0,0164x2 - 0,1605x + 0,9558

2

5A

35

7

y = -0,0001x2 + 0,006x + 0,3501

n.s.

y = -8E-05x2 + 0,0046x + 0,169

n.s.

y = -6E-05x2 + 0,0033x + 0,144

n.s.

y = -0,0001x2 + 0,0066x + 0,4047

n.s.

y = -8E-05x2 + 0,0059x + 0,2452

n.s.

y = -0,0001x2 + 0,0062x + 0,2246

n.s.

y = 0,0001x2 - 0,0029x + 0,0917

16

y = 0,0005x2 - 0,0203x + 0,6947

7

5B

35

6

y = -0,0002x2 + 0,0072x + 0,3473

10

y = -0,0001x2 + 0,0055x + 0,166

n.s.

y = -9E-05x2 + 0,004x + 0,1421

4

y = -0,0002x2 + 0,0078x + 0,4022

8

y = -0,0001x2 + 0,0069x + 0,2421

n.s.

y = -0,0001x2 + 0,007x + 0,222

n.s.

y = 0,0001x2 - 0,0027x + 0,0897

17

y = 0,0005x2 - 0,0211x + 0,6972

6

6A

11

1

y = -0,0005x2 + 0,0087x + 0,3138

-1

y = -0,0004x2 + 0,0075x + 0,1154

-2

y = -0,0003x2 + 0,0058x + 0,1038

-2

y = -0,0006x2 + 0,0101x + 0,3651

1

y = -0,0005x2 + 0,0094x + 0,2076

-2

y = -0,0006x2 + 0,0102x + 0,1585

1

y = 0,0012x2 - 0,0195x + 0,3062

1

y = 0,0029x2 - 0,0539x + 1,0241

-1

6B

11

2

y = -0,0006x2 + 0,0094x + 0,3126

2

y = -0,0005x2 + 0,0083x + 0,114

1

y = -0,0004x2 + 0,0064x + 0,1028

1

y = -0,0007x2 + 0,0107x + 0,364

2

y = -0,0006x2 + 0,0102x + 0,2061

1

y = -0,0007x2 + 0,011x + 0,1569

2

y = 0,0013x2 - 0,0202x + 0,3074

2

y = 0,0033x2 - 0,0583x + 1,0319

-1

7aA

19

5

y = -0,0024x2 + 0,029x + 0,2595

13

y = -0,0006x2 + 0,012x + 0,0957

7

y = -0,0004x2 + 0,0093x + 0,0882

5

y = -0,0032x2 + 0,0378x + 0,3028

14

y = -0,0007x2 + 0,0131x + 0,1986

8

y = -0,0008x2 + 0,0164x + 0,1338

7

y = 0,0028x2 - 0,0498x + 0,4259

8

y = 0,0052x2 - 0,0935x + 1,2631

8

7aB

19

2

y = -0,0005x2 + 0,0095x + 0,2944

8

y = -0,0004x2 + 0,0092x + 0,1018

5

y = -0,0003x2 + 0,0072x + 0,0929

4

y = -0,0006x2 + 0,0114x + 0,3493

8

y = -0,0004x2 + 0,01x + 0,2054

4

y = -0,0005x2 + 0,0126x + 0,1424

4

y = 0,0013x2 - 0,0313x + 0,386

2

y = 0,0027x2 - 0,0626x + 1,1975

4

8v2A

15

5

y = -0,0004x2 + 0,0069x + 0,2854

5

y = -0,0005x2 + 0,0071x + 0,0909

6

y = -0,0004x2 + 0,0059x + 0,0834

5

y = -0,0005x2 + 0,008x + 0,3434

5

y = -0,0006x2 + 0,0094x + 0,1977

5

y = -0,0007x2 + 0,01x + 0,1288

6

y = 0,0075x2 - 0,0602x + 0,5578

10

y = 0,0066x2 - 0,0929x + 1,5351

6

8v2B

15

3

y = -0,0004x2 + 0,0075x + 0,2843

3

y = -0,0006x2 + 0,0076x + 0,0902

7

y = -0,0005x2 + 0,0062x + 0,0828

7

y = -0,0005x2 + 0,0086x + 0,3424

5

y = -0,0007x2 + 0,0103x + 0,1963

5

y = -0,0008x2 + 0,0106x + 0,1279

7

y = 0,0053x2 - 0,0477x + 0,5441

10

y = 0,0074x2 - 0,1004x + 1,5475

6

9A

40

6

y = -6E-06x2 + 0,0022x + 0,2805

n.s.

y = -2E-05x2 + 0,0033x + 0,0757

n.s

y = -1E-05x2 + 0,0025x + 0,0717

n.s.

y = -7E-08x2 + 0,0025x + 0,3377

n.s.

y = 5E-05x2 + 0,0011x + 0,1931

n.s.

y = -3E-05x2 + 0,0045x + 0,1087

n.s.

y = 0,0008x2 - 0,0406x + 0,7447

6

y = 0,0007x2 - 0,0482x + 1,7776

n.s.

9B

40

6

y = -6E-05x2 + 0,0036x + 0,2747

-3

y = -6E-05x2 + 0,0044x + 0,0712

n.s.

y = -5E-05x2 + 0,0036x + 0,0674

n.s.

y = -9E-05x2 + 0,0048x + 0,3282

3

y = -4E-05x2 + 0,0032x + 0,1844

n.s.

y = -9E-05x2 + 0,0061x + 0,1022

n.s.

y = 0,0008x2 - 0,0408x + 0,7456

6

y = 0,001x2 - 0,0551x + 1,8058

2

10A

24

3

y = -7E-05x2 + 0,0076x + 0,2462

n.s.

y = -0,0001x2 + 0,008x + 0,0636

n.s.

y = -0,0001x2 + 0,0067x + 0,0604

n.s.

y = -6E-05x2 + 0,009x + 0,3029

n.s.

y = -3E-05x2 + 0,0072x + 0,1608

n.s.

y = -0,0002x2 + 0,011x + 0,0921

n.s.

y = 0,002x2 - 0,063x + 0,6615

3

y = 0,0042x2 - 0,1481x + 2,2761

-1

10B

24

2

y = -0,0002x2 + 0,0094x + 0,2408

n.s.

y = -0,0002x2 + 0,0094x + 0,0593

n.s.

y = -0,0002x2 + 0,0077x + 0,0575

-3

y = -0,0002x2 + 0,0113x + 0,296

n.s.

y = -0,0001x2 + 0,0091x + 0,1549

n.s.

y = -0,0003x2 + 0,0131x + 0,0858

n.s.

y = 0,0019x2 - 0,0609x + 0,6552

2

y = 0,0041x2 - 0,1463x + 2,2704

-1

 

 

 


Nous obtenons donc la synthèse suivante dès lors que la vague d’accélération est confirmée selon la méthode des moyennes mobiles (ligne B)

 

Cycle

tpg

tpe

tpva

tplg

tplips

tplps

ip

kp

Synthèse

2

9

8

8

9

9

9

4

8

4

3

5

5

6

5

5

5

5

6

5

4

1

2

2

2

2

2

2

2

1 à 2

5[1]

10

n.s.

4

8

n.s.

n.s.

17

6

4

6

2

1

1

2

1

2

2

-1

1 à 2

7a

8

5

4

8

4

4

2

4

2

8

3

7

7

5

5

7

10

6

6

9

-3

n.s.

n.s.

3

n.s.

n.s.

6

2

2

10

2

n.s.

n.s.

-3

n.s.

n.s.

2

-1

2

 

Soit une durée moyenne par excès de 4 trimestres avec un écart type de 2 trimestres. Une moyenne un peu plus resserrée que dans le livre qui s’appuyait surtout sur le rapport i/p.

 

La confrontation du meilleur des deux mondes aboutit au résultat suivant :

 

Cycle

Durée de la période d’accumulation

Synthèse moyenne mobile

Synthèse Courbe de tendance

Synthèse des deux mondes

Taux

2

14

6

4

4

2/7

3

12

6

5

5

5/12

4

7

3

1 à 2

1 à 2

1/7 à 2/7

5

35

3

4

3

3/35

6

11

2

1 à 2

1 à 2

1/11 à 2/11

7a

19

4

2

2

4/19

8

15

6

6

6

5/15

9

40

13

2

2

2/40

10

24

4

2

2

2/24

 

Nous obtenons donc une vague moyenne, dans une logique de prévision qui, ne l’oublions pas, peut entrer en contradiction avec une logique analytique du cycle, de quatre trimestres avec un écart type de deux trimestres.

 

Dans le cas du onzième cycle, le cycle en cours, la confrontation des deux mondes désigne, sur la base des données actuelles, le premier trimestre 2016 comme point de départ de la vague d’accélération. Nous aboutissons donc, à partir d’un échantillon non représentatif, mais avec un cadre déterministe, à la perspective d’une crise au cours des deux premiers trimestres 2017. D’un autre côté, la vague d’accélération la plus longue recensée par la méthode des moyennes mobiles a duré 15 trimestres. La vague actuelle, selon la même méthode a commencé le premier trimestre 2015. Elle entamerait donc son huitième trimestre. Si elle atteignait le maximum déjà recensé, la crise serait reportée à la fin 2018.

 

Maintenant, si nous raisonnons non plus sur la durée absolue, mais sur la durée relative en rapportant la durée de la vague d’accélération à la durée de la période d’accumulation, nous obtenons une durée relative moyenne de l’ordre de 20% avec un écart type de l’ordre de 13%. La vague d’accélération représente donc de 1/12 à 1/3 de la période d’accumulation avec une moyenne de l’ordre de 1/5.

 

Depuis le début du nouveau cycle, la période d’accumulation entame, en octobre 2016, son trentième trimestre. Le total des phases précédant la vague d’accélération représente une durée de 26 trimestres. Nous obtenons donc une durée moyenne de l’ordre de 6 à 7 trimestres pour la vague d’accélération. Ce qui nous conduit au deuxième ou troisième trimestre 2017.

 

Si nous prenons en compte l’écart type positif, en admettant une vague d’accélération qui représente 1/3 de la période d’accumulation, alors que cette vague a commencé au premier trimestre 2016, nous obtenons une vague de synthèse de 13 trimestres, ce qui nous conduit au premier trimestre 2019. Le cas extrême recensé, à savoir une vague qui représente 5/12 de la période d’accumulation, aboutit au a une vague synthétique[2] d’une longueur inédite (21 trimestres)

 

La perspective la plus probable est donc celle d’une crise de surproduction en 2017-2018.

 

3.          Le cycle du capital fictif

3.1            Le cycle en cours et son évolution

Le cycle du capital productif est entré dans sa dernière phase, celle que nous appelons « vague d’accélération », précédent la crise de surproduction. De son côté, le cycle du cours boursier qui avait atteint un point haut[3] en mai 2015 a battu de nouveaux records historiques. Le maximum actuel date maintenant du 15 août 2016. Comme nous l’escomptions, la crise boursière aura donc très vraisemblablement[4] lieu pendant la vague d’accélération et favorisera la précipitation de la crise de surproduction.

 

A partir des données disponibles au 30 octobre 2016, nous pouvons mettre à jour le tableau récapitulatif qui retrace pour chaque grande partie des trois derniers cycles ce que nous avons appelé la « masse des transactions » (volume exprimé en dollars divisé par le cours), le volume des transactions et le cours moyen propre à chaque phase. Comme la vague d’accélération a été reportée au premier trimestre 2016, et que les données du deuxième trimestre ont été publiées nous pouvons mieux délimiter la phase de post prospérité de la vague d’accélération. Par interpolation, nous fixons donc à janvier 2016 (sur la base de l’équation de tendance) le point de départ de la vague d’accélération, tandis que la phase de prospérité est entamée depuis juin 2011. Sur la base de ces nouvelles délimitations, nous pouvons évaluer les évolutions du capital fictif dans cette partie du cycle.

3.2           Tableau récapitulatif

Cycle : numéro d’ordre des cycles et éventuellement des cycles intermédiaires au sein de chaque cycle.

La ligne comportant le numéro d’ordre du cycle suivi d’un m donne la « masse » des transactions (le volume des transactions divisé par le cours) ; la ligne où le numéro d’ordre est suivi d’un $ donne le volume des transactions exprimé en dollars.

L’indice moyen du cours boursier, calculé à partir du SP500, figure sur la ligne où figure un Sp.

VD : Moyenne des transactions pendant la vague de décélération.

PP : Moyenne des transactions pendant la phase de prospérité.

PPP : Moyenne des transactions pendant la phase de post prospérité (haute prospérité).

VA : Moyenne des transactions pendant la vague d’accélération.

VAD : Moyenne des transactions lors de la vague d’accélération pendant la période dépressive du cycle boursier.

SEC : Moyenne des transactions lors de la séquence d’entrée en crise. La crise de surproduction est déclarée et le point haut boursier a été franchi dans une phase précédente.

SECVHS : Moyenne des transactions lors de la partie aval de la séquence d’entrée en crise. Le cours boursier repart à la hausse tandis que la crise continue et que le rapport i/p continue de progresser. C’est une nouvelle partie hyperspéculative de la séquence d’entrée de crise. Cette phase relève du cycle des crises et du cycle des taux et rapports en cours, mais, du point de vue du cycle boursier, elle inaugure le cycle suivant. A la différence de la phase amont, absente des derniers cycles, cette phase est généralement présente mais la tendance serait à son raccourcissement. Quand la moyenne de la masse des transactions y est supérieure à celle de la séquence d’entrée de crise (SEC) proprement dite, nous la mettons en relief avec des diagonales orientées vers la gauche (et une grande diagonale si de plus l’activité transactionnelle y est la plus importante du cycle des crises).

SSC : Moyenne des transactions pendant la séquence de sortie de crise.

 

La phase, commune aux deux cycles (cycle des crises et cycle boursier), où la moyenne de la masse des transactions est la plus forte est grisée et celle où la moyenne des transactions est la plus basse est hachurée horizontalement.

 

 


Cycle

VD

PP

PPP

VA

VAD

SEC

SECVHS

SSC

9m

503.718

627.715

609.920

690.016

871.178

1.052.644

1.209.580

1.110.597

9$

209.753.142

346.768.364

665.794.870

993.438.383

1.158.305.286

1.230.132.437

1.302.229.565

1.253.809.524

9Sp

414,1

553,5

1094,2

1442,9

1341,6

1187,7

1076,6

1129,7

10m

1.470.978

1.498.926

1.935.616

2.280.936

2.499.600

5.111.407

7.793.895

6.406.708

10$

1.409.100.049

1.782.617.514

2.759.756.840

3.417.616.696

3.374.040.560

5.318.500.118

6.612.158.057

5.850.672.374

10Sp

974,7

1180,1

1425,1

1503,0

1471,3

1138,6

848,2

914,3

11m

3.974.067

2.402.404

1.788.116

1.910.297

 

 

 

 

11$

4.502.513.490

3.573.763.176

3.655.730.081

3.920.150.350

 

 

 

 

11Sp

1.152,4

1.551,1

2051,4

2069,8

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Nous attendons, compte tenu de l’expérience des cycles passés, un cycle surspéculatif, c’est-à-dire un cycle où la masse des transactions est plus grande dans la période de contraction que dans la période d’expansion, plus grande dans la période de crise que dans la période d’accumulation, plus grande dans la période dépressive que dans la période progressive.

 

Actuellement, nous ne pouvons comparer, et encore partiellement, que les périodes d’expansion et les périodes de contraction. Cette comparaison met en évidence que ce cycle revêt pour le moment la forme d’un cycle classique, spéculatif et non surspéculatif car les transactions y sont plus élevées dans la période d’expansion que dans la période de contraction. De phase en phase, la masse des transactions diminue pour reprendre avec la vague d’accélération (dont le point de départ a été modifié). Le niveau de la masse des transactions reste cependant inférieur à celui des phases initiales du cycle.

 

Comme nous le constations déjà dans notre deuxième mise à jour, dans « les deux premières phases du onzième cycle, la masse des transactions (volume des transactions en dollars divisé par le cours de clôture ajusté) et encore plus le volume exprimé en dollars ont été plus élevés que lors du cycle précédent. C’est une tendance que nous retrouvons de cycle en cycle. Cependant pour la phase de post prospérité, nous observons une masse des transactions plus faible que lors du cycle précédent mais ce n’est pas le cas pour le volume des transactions. Comme la phase de post prospérité se termine, nous pouvons constater qu’elle se traduit par une accalmie (masse des transactions) par rapport à la phase précédente et même par rapport au cycle précédent. Ce phénomène n’est pas singulier mais il ne s’était pas produit récemment. ».

 

Ces constats en tout cas bousculent le point de vue du socialisme petit-bourgeois selon lequel le capital aurait quitté la sphère de la production de plus-value pour se réfugier et se survivre dans la sphère de la spéculation.

 


 


Un point bas tant dans le volume que dans la masse des transactions a été atteint en août 2014. Il est amusant de constater que ce point de retournement est atteint à peine la règle Volcker mise en application[5] ; il reste cependant à évaluer les effets de cette règle sur les volumes de transaction.

 

Compte tenu de la politique des banques centrales qui pratiquent des taux d’intérêts très bas sinon négatifs et que cette politique dure depuis des années, l’essentiel du portefeuille obligataire est désormais composé de titres portant un faible taux d’intérêt, un retournement de ces taux promet d’engendrer des pertes massives sur la valeur de ces titres. Si les actions ont partie liée avec le taux d’intérêt, les obligations y sont encore plus sensibles. Le marché obligataire a une taille plus importante que le marché des actions. Aucune règle n’empêchera une tension sur les taux d’intérêt et cela précipitera le capital fictif dans l’abîme.

3.3           Evolution des points hauts du cycle boursier

Comme nous l’avons analysé dans notre ouvrage, le cycle du cours boursier est décomposé en une période progressive qui va du point bas du cours boursier (atteint lors de la crise du cycle précédent) au point haut du cycle en cours. Nous savons désormais que ce point haut, quand il est atteint lors de la vague d’accélération, est le point identifiable (mais non prévisible) le plus proche de la crise.

3.3.1      Nombre et distribution

Au 30 septembre 2016, l’indice SP500 accusait 16.796 séances boursières depuis la création de l’indice en janvier 1950. Parmi celles-ci 1.201 (si nous ignorons la séance d’origine) ont connu, un point haut historique. Par conséquent, un peu plus de 7% des sessions boursières se sont traduites par un nouveau record historique pour les cours boursiers.

 

Les tableaux et graphiques suivants récapitulent la distance entre deux sessions et entre les dates des sessions qui ont connu un record historique.

 

Distance entre deux sessions record

Nombre

1

697

2

147

3

62

4

47

5

31

6

13

7

16

8

16

9

14

10

10

11

4

12

8

13

5

14

11

15

2

16

7

17

1

18

4

19

5

20

6

21

1

22

3

23

4

24

2

25

2

26

3

27

3

28

3

30

2

31

4

32

2

33

2

34

1

35

2

36

1

39

3

40

3

41

1

44

1

46

1

47

1

48

1

49

1

50

2

51

1

52

2

53

1

54

1

56

1

57

2

58

2

59

1

63

2

68

1

72

1

75

1

76

1

78

2

80

1

81

2

85

1

90

1

92

1

101

1

108

1

111

1

136

1

138

1

147

2

261

1

287

1

297

1

306

1

324

1

375

1

433

1

485

1

489

1

540

1

819

1

1382

1

1834

1

1898

1

 

Nous apprenons donc de ce tableau, que 697 séances record sur 1201 étaient consécutives de la précédente et que 90% de ces sessions record étaient distantes d’au plus 14 séances. A l’autre extrémité, nous trouvons quelques rares cas (20/1201) mais qui recouvrent la grande majorité des séances (elles englobent 10618 séances boursières) où la distance entre deux points hauts dépasse les 100 sessions pour atteindre un maximum de 1898 séances boursières soit comme le montre le même tableau exprimé en jours calendaires plus de 7 ans.

 

 

 

 

Distance (en jours calendaires) entre deux points hauts

Nombre

1

525

2

100

3

171

4

74

5

43

6

35

7

34

8

8

9

12

10

10

11

6

12

10

13

9

14

13

15

5

16

3

18

3

19

5

20

9

21

5

22

4

23

3

24

2

25

1

26

4

27

1

28

9

29

1

30

3

31

1

32

2

33

1

34

2

35

2

36

1

37

1

38

1

39

2

40

3

41

3

43

3

45

1

46

1

47

2

48

2

49

1

50

1

51

1

52

1

55

1

56

1

57

4

58

1

61

1

63

1

67

2

69

1

71

1

72

1

73

1

75

2

78

1

80

2

81

2

83

1

84

1

85

2

91

2

98

1

102

1

110

1

112

2

113

1

116

1

117

1

118

1

120

1

127

1

133

1

146

1

156

1

160

1

196

1

198

1

211

1

217

1

378

1

418

1

430

1

443

1

469

1

543

1

626

1

701

1

707

1

783

1

1190

1

2008

1

2667

1

2744

1

 

 

 

 

 

 

3.3.2     Les points hauts par cycle

Si nous répartissons les séances boursières record par cycle nous obtenons le résultat suivant :

 

Cycle

Nombre de sessions

Nombre de sessions pendant le cycle

%

2

136

1102

12%

3

103

988

10%

4

58

713

8%

5

185

2429

7%

6

35

1092

3%

7

26

1939

1%

8

192

2105

9%

9

334

2694

12%

10

6

1907

<>0%

11p

126p

1827p

6%

 

La répartition des points hauts selon les phases du cycle donne le résultat suivant :

 

Cycle

Total

VD

PP

PPP

VA

Crise

2

136

35

9

40

26

26

3

103

30

23

42

8

4

58

28

21

9

5

185

34

78

45

28

6

35

35

7

26

9

10

7

8

192

54

26

107

5

9

334

52

144

128

10

10

6

6

11

126

84

29

13

 

Avec :

 

VD : Vague de décélération

PP : Phase de prospérité

PPP : Phase de post-prospérité

VA : Vague d’accélération

Crise : Période de crise

 

Nous retrouvons à travers l’histoire des points hauts, les grandes tendances que nous avons décrites dans l’analyse de la morphologie des cycles.

 

Dans les premiers cycles (2 et 4), les points hauts de la période de crise montrent que le recouvrement du cours boursier a lieu dès la nouvelle période de progression du cours boursier, c’est-à-dire la phase qui ouvre le cycle boursier suivant. Le quatrième cycle boursier doit attendre la phase de prospérité pour que le cours boursier batte de nouveaux records tandis que le maximum du cycle est atteint dans une phase surspéculative, la phase de post-prospérité, mais avant la vague d’accélération.

 

Le cinquième cycle qui ouvre la série des cycles complexes et qui comprend plusieurs vagues ne peut être traité globalement. Nous avons distingué 4 sous-cycles dans le cycle du capital productif et 3 dans le cycle du capital fictif.

 

Ces éléments sont perceptibles dans le cycle du cours boursier

 

Cycle boursier

Total

Crise n-1

VD

PP

PPP

VA

2

110

35

9

40

26

3

129

26

30

23

42

8

4

49

28

21

05v1

39

9

13

17

05v2

113

13

51

43

6

05v3

42

8

10

2

22

6

35

35

07b

23

4

9

10

08v1

163

3

54

26

80

08v2

27

27

9

339

5

52

144

128

10

10

6

6

11

126

84

29

13

 

Dans le cycle boursier, les points hauts des crises du cycle des crises relèvent désormais du nouveau cycle boursier ; car la reprise du cours intervient alors que la crise de surproduction continue. Il est à noter que lors de la première partie du septième cycle (septième cycle selon le NBER) que nous notons 7a, la période de progression du cours boursier se prolonge alors que la crise est commencée. Il s’ouvre ainsi une phase hyperspéculative que nous nommons séquence d’entrée de crise hyperspéculative. Mais le maximum du cours boursier de cette phase n’est pas un record historique. La crise du sixième cycle a un caractère soudain et ce cycle est, pour une part, avorté (le maximum est atteint dans la phase de prospérité). Le cours boursier mettra très longtemps avant de recouvrer le niveau atteint dans cette période. En effet, il faut attendre la sortie de crise de la première partie du septième cycle soit 1898 sessions ou 2744 jours, la plus longue distance enregistrée à ce jour, depuis l’après-guerre, entre deux points hauts records, pour que le point haut du sixième cycle soit dépassé.

3.3.3     Les points hauts des vagues d’accélération

Intéressons-nous maintenant, quand ils existent, aux points hauts des vagues d’accélération qui ont débouché sur une crise.

 

Quel est la distance entre deux points hauts au sein de cette phase ?

 

La réponse suppose que nous excluions les distances où le nouveau record est atteint pendant la vague d’accélération tandis que le point haut record précédent appartient à une autre phase. Ces distances sont souvent conséquentes, bien au-dessus de la moyenne. Elles sont encore un témoignage des tendances surspéculatives qui parcourent la production capitaliste. C’était le cas pour le deuxième cycle (108 sessions, 156 jours), le troisième cycle (81 sessions, 118 jours), la troisième vague boursière du cinquième cycle (306 sessions, 443 jours), la deuxième vague du huitième cycle (485 sessions, 701 jours), le dixième cycle (1834 sessions, 2667 jours), le onzième cycle (287 sessions, 418 jours). Une fois écartées toutes les distances de transitions, et sélectionné pour chaque cycle la distance maximum atteinte entre deux points record lors de la vague d’accélération nous obtenons le tableau suivant :

 

 1 Cycle

2 Distance Session

3 Distance Date

4 Date Session

5 Date maximum cours boursier

6

Distance session

7 Date colonne 5-Date colonne 4

2

75

112

28/11/1952

05/01/1953

24

38

3

4

6

01/08/1956

03/08/1956

2

2

5

14

24

14/11/1968

02/12/1968

10

18

8

101

146

29/05/1990

16/07/1990

33

48

9

54

78

21/03/2000

24/03/2000

3

3

10

58

81

05/10/2007

11/10/2007

4

6

11partiel

54

76

 Du 15/08/2016 au 30/10/2016

 

 

 

 

Pour le onzième cycle, le dernier point le plus haut a été atteint le 15 août 2016. Donc, au 30 octobre 2016, date à laquelle nous arrêtons notre documentation, il s’était écoulé 76 jours, ce qui, pour le moment, place cet épisode dans la deuxième partie du peloton. La colonne Date Session indique quand ce nouveau record historique a été battu et les colonnes Distance Session et Distance Date indiquent le temps qu’il a fallu (en nombre de séances boursières et en jours) pour parvenir à ce nouveau record historique. La colonne 5 rappelle la date du maximum du cours boursier du cycle et donc la date qui marque la fin de la période de progression du cycle boursier. Les colonnes 6 et 7 indiquent la distance (en nombre de sessions puis en jours) entre la date de ce maximum et la date du record le plus long à battre.

 

4.           Annexe : Mises à jour du onzième cycle

4.1            Les données au 30 octobre 2016

Fin août 2016, les données du deuxième trimestre ont été publiées. Fin septembre elles ont été révisées. Au 30 octobre 2016, le tableau des données est le suivant :

 

Année

Trimestre

Valeur

Salaire

Profit

Capital fixe

Intérêt

Coûts non Salariaux

2009

02

1,004

0,604

0,097

0,161

0,042

0,304

2009

03

0,999

0,598

0,102

0,159

0,041

0,298

2009

04

0,997

0,586

0,118

0,155

0,04

0,294

2010

01

0,986

0,569

0,128

0,152

0,039

0,289

2010

02

0,995

0,574

0,132

0,151

0,04

0,29

2010

03

1,004

0,573

0,144

0,15

0,039

0,288

2010

04

1,014

0,582

0,14

0,152

0,04

0,292

2011

01

1,013

0,593

0,126

0,153

0,039

0,295

2011

02

1,021

0,586

0,141

0,153

0,039

0,294

2011

03

1,033

0,592

0,145

0,155

0,039

0,297

2011

04

1,024

0,581

0,148

0,154

0,039

0,295

2012

01

1,029

0,589

0,147

0,152

0,039

0,292

2012

02

1,034

0,591

0,15

0,153

0,039

0,293

2012

03

1,043

0,599

0,148

0,156

0,039

0,296

2012

04

1,045

0,601

0,15

0,154

0,038

0,294

2013

01

1,048

0,597

0,157

0,154

0,036

0,294

2013

02

1,041

0,595

0,155

0,153

0,035

0,291

2013

03

1,047

0,6

0,154

0,155

0,035

0,293

2013

04

1,047

0,6

0,154

0,156

0,035

0,293

2014

01

1,051

0,612

0,146

0,156

0,036

0,294

2014

02

1,056

0,606

0,158

0,156

0,036

0,292

2014

03

1,057

0,603

0,163

0,155

0,036

0,291

2014

04

1,054

0,603

0,161

0,155

0,036

0,29

2015

01

1,061

0,613

0,156

0,156

0,036

0,291

2015

02

1,057

0,617

0,149

0,156

0,037

0,291

2015

03

1,059

0,618

0,149

0,157

0,037

0,291

2015

04

1,056

0,622

0,133

0,157

0,037

0,301

2016

01

1,051

0,617

0,142

0,157

0,036

0,291

2016

02

1,055

0,627

0,136

0,159

0,036

0,293

4.2           Le tableau d’ensemble au 30 octobre 2016

A partir de ces données, nous pouvons calculer le nouveau tableau d’ensemble :

 

 

ID

Année

Crise

Taux de profit général

Taux de profit d'entreprise

Taux profit sur valeur ajoutée

Taux de plus-value apparent

Taux de plus-value 2

Taux de plus-value 3

Rapport Intérêt/Profit

Rapport Capital Fixe/Profit

250

2009

Vrai

0,31

0,11

0,097

0,40

0,23

0,16

0,43

1,66

251

2009

Faux

0,32

0,11

0,102

0,40

0,24

0,17

0,40

1,56

252

2009

Faux

0,35

0,13

0,118

0,44

0,27

0,20

0,34

1,31

253

2010

Faux

0,37

0,15

0,13

0,47

0,29

0,22

0,30

1,19

254

2010

Faux

0,37

0,15

0,133

0,47

0,30

0,23

0,30

1,14

255

2010

Faux

0,39

0,17

0,143

0,49

0,32

0,25

0,27

1,04

256

2010

Faux

0,38

0,16

0,138

0,48

0,31

0,24

0,29

1,09

257

2011

Faux

0,36

0,14

0,124

0,45

0,28

0,21

0,31

1,21

258

2011

Faux

0,38

0,16

0,138

0,48

0,31

0,24

0,28

1,09

259

2011

Faux

0,38

0,16

0,14

0,48

0,31

0,24

0,27

1,07

260

2011

Faux

0,39

0,17

0,145

0,50

0,32

0,25

0,26

1,04

261

2012

Faux

0,39

0,17

0,143

0,49

0,32

0,25

0,27

1,03

262

2012

Faux

0,39

0,17

0,145

0,49

0,32

0,25

0,26

1,02

263

2012

Faux

0,38

0,17

0,142

0,48

0,31

0,25

0,26

1,05

264

2012

Faux

0,38

0,17

0,144

0,48

0,31

0,25

0,25

1,03

265

2013

Faux

0,40

0,18

0,15

0,50

0,32

0,26

0,23

0,98

266

2013

Faux

0,39

0,17

0,149

0,49

0,32

0,26

0,23

0,99

267

2013

Faux

0,39

0,17

0,147

0,49

0,32

0,26

0,23

1,01

268

2013

Faux

0,38

0,17

0,147

0,49

0,32

0,26

0,23

1,01

269

2014

Faux

0,37

0,16

0,139

0,46

0,30

0,24

0,25

1,07

270

2014

Faux

0,39

0,18

0,15

0,49

0,32

0,26

0,23

0,99

271

2014

Faux

0,39

0,18

0,154

0,50

0,33

0,27

0,22

0,95

272

2014

Faux

0,39

0,18

0,153

0,49

0,33

0,27

0,22

0,96

273

2015

Faux

0,38

0,17

0,147

0,48

0,31

0,25

0,23

1,00

274

2015

Faux

0,37

0,16

0,141

0,46

0,30

0,24

0,25

1,05

275

2015

Faux

0,37

0,16

0,141

0,46

0,30

0,24

0,25

1,05

276

2015

Faux

0,36

0,14

0,126

0,45

0,27

0,21

0,28

1,18

277

2016

Faux

0,36

0,16

0,135

0,45

0,29

0,23

0,25

1,11

278

2016

Faux

0,34

0,15

0,129

0,43

0,27

0,22

0,26

1,17

 

4.3      Le calcul des vagues d’accélération

Les tendances décrites dans le texte consacré à la révision de la prévision sont confirmées. La vague d’accélération, la dernière phase du cycle avant la crise de surproduction, déterminée selon la confrontation des méthodes (moyennes mobiles, calcul de la courbe de tendance) débute au premier trimestre 2016, ce qui induit que nous sommes entrés dans une zone où la crise est problable.

 

Nous reproduisons ici uniquement les données propres au rapport i/p. La vague d’accélération, selon la méthode des moyennes mobiles a la même physionomie dans les autres séries et le calcul selon la méthode de la tangente reste le plus significatif.

4.3.1      L’évolution du rapport i/p selon la méthode des moyennes mobiles

2008

1

1,163

1,121

1,153

1,139

1,134

2008

2

1,04

1,097

1,09

1,119

1,114

2008

3

0,877

0,957

1,018

1,03

1,061

2008

4

1,151

1,005

1,017

1,05

1,054

2009

1

1,064

1,104

1,026

1,029

1,053

2009

2

1,027

1,045

1,076

1,026

1,029

2009

3

0,928

0,977

1,005

1,036

1,005

2009

4

0,843

0,887

0,934

0,965

0,997

2010

1

0,899

0,869

0,891

0,927

0,954

2010

2

0,995

0,944

0,905

0,912

0,938

2010

3

0,894

0,944

0,928

0,903

0,909

2010

4

1,055

0,97

0,978

0,956

0,928

2011

1

1,083

1,07

1,008

1,004

0,98

2011

2

0,894

0,985

1,007

0,977

0,981

2011

3

0,972

0,931

0,981

0,998

0,976

2011

4

0,98

0,976

0,946

0,981

0,995

2012

1

1,007

0,993

0,986

0,96

0,985

2012

2

0,98

0,993

0,989

0,985

0,964

2012

3

1,014

0,997

1

0,995

0,99

2012

4

0,961

0,987

0,985

0,99

0,988

2013

1

0,905

0,934

0,96

0,965

0,974

2013

2

0,985

0,943

0,949

0,966

0,969

2013

3

1,006

0,996

0,963

0,963

0,973

2013

4

1

1,003

0,997

0,972

0,97

2014

1

1,085

1,042

1,031

1,019

0,994

2014

2

0,924

1,001

1,001

1,002

0,999

2014

3

0,969

0,946

0,991

0,993

0,996

2014

4

1,012

0,991

0,967

0,996

0,997

2015

1

1,032

1,022

1,004

0,983

1,003

2015

2

1,076

1,054

1,041

1,023

1,002

2015

3

1

1,037

1,035

1,03

1,018

2015

4

1,12

1,06

1,065

1,057

1,049

2016

1

0,911

1,01

1,007

1,023

1,024

2016

2

1,044

0,975

1,021

1,016

1,027

 

Le point de retournement (en jaune) est placé au troisième trimestre 2014. Selon la méthode des moyennes mobiles, une seule vague d’accélération (en orange) est retenue ; elle débute au premier trimestre 2015. En rouge, la période de crise du dernier cycle.

4.3.2     L’évolution du rapport i/p selon la méthode de la tangente

La courbe après le point de retournement

 

 

L’équation y = 0,0005x2 - 0,0187x + 0,4077 désigne le 28ème trimestre de la courbe, soit le premier trimestre 2016, comme point de départ de la vague d’accélération. L’équation de la courbe au moment où la vague d’accélération selon les moyennes mobiles est confirmée ne donne pas un meilleur résultat. Par conséquent, selon notre démarche, c’est le premier trimestre 2016 qui est pris en compte pour définir le point de départ de la vague d’accélération.

 

Si nous prenons en compte la durée moyenne d’une vague d’accélération nous aboutissons au quatrième trimestre 2016, soit le trimestre actuel. Dans les cas où la vague d’accélération est plus courte (écart type -2), le deuxième trimestre 2016 est désigné. Si cela avait été le cas, l’information aurait été à peine disponible que la crise aurait été déjà là. La prévision de la crise n’aurait pas été possible. L’écart type positif (+2) nous conduit à penser à une forte probabilité de crise d’ici le deuxième trimestre 2017. Selon les moyennes mobiles, la vague d’accélération la plus longue a été de 15 trimestres ; la reproduction d’une telle situation nous conduirait au troisième trimestre 2018.

 

Si nous prenons en compte la durée relative des vagues d’accélération par rapport à la période d’accumulation, soit une vague d’une durée relative moyenne de 20%, nous aboutissons, pour le cycle actuel, à une crise d’ici le 32 ou 33ème trimestre soit le deuxième ou troisième trimestre 2017. Et, en prenant l’écart type positif, à une crise d’ici le 39ème trimestre du cycle soit le premier trimestre 2019.

 

Nous en déduisons donc une crise générale de surproduction entre 2017 et 2018.



[1] Le cycle est traité ici comme s’il n’avait qu’une seule vague d’accélération.

[2] Le même constat serait fait pour la vague calculée à partir des moyennes mobiles puisqu’un tel résultat conduirait à une vague de 25 trimestres.

[3] Une interpolation locale ferait pencher pour mars 2016. Comme nous l’avons dit dans le livre, le découpage, pour une part mécanique, puisqu’il repose sur des équations mathématiques ne dispense pas d’une analyse plus serrée de la conjoncture. En dépit de ces approximations, le découpage des phases a jusqu’à présent été assez robuste pour donner des résultats généraux satisfaisants.

[4] L’autre cas de figure, moins probable mais possible, serait qu’elle éclate une fois la crise de surproduction entamée. Il s’ouvrirait ainsi une phase hyperspéculative d’entrée de crise comme, par exemple, lors du septième cycle, selon notre notation.

[5] La « Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act » (DFA), constituerait, selon les économistes, la plus grande réforme du système financier depuis les années 30. Au sein de celle-ci, la règle dite Volcker (du nom d’un ancien Président de la banque centrale américaine) règlemente les activités « pour compte propre » des banques. Certaines activités sont interdites et d’autres restreintes. Elle a pris effet en avril 2014 et tous les établissements devaient se mettre en conformité au plus tard en juillet 2014.